Les Amis du Vieux Verneuil

Les Amis du Vieux Verneuil vous invitent le mardi 26 septembre 2023 à 20h30 à une conférence de Roger Puff sur l'affaire qui secoua l'Orphelinat Gabriel Prévost de Cempuis (oise) en 1894. Les suites jusqu'à nos jours seront évoquées.

Salle Salomon de Brosse - Verneuil-en-Halatte

Il s’agit ici de l’histoire de l’Orphelinat de Cempuis, appelé Orphelinat Prévost, puis Institution départementale Gabriel Prévost, avant de devenir le Collège Marcel-Callo, dépendant de la Fondation des Apprentis d’Auteuil.

L’orphelinat est créé dans les années 1860 par un négociant fortuné, Joseph-Gabriel Prévost, né en 1793 à Cempuis, village proche de Grandvilliers (Oise). Par testament Gabriel Prévost, décédé en 1875, lègue à la ville de Paris l’hospice pour vieillards et orphelins qu’il a fondé, pour en faire une institution laïque dédiée à l’accueil d’orphelins. Ferdinand Buisson, alors directeur de l’enseignement primaire au ministère de l’Instruction publique et dont la famille est originaire des environs, est associé à la création de cet orphelinat.

De 1880 à 1894 l’établissement est dirigé par le pédagogue Paul Robin. C’est le premier établissement expérimental d’éducation libertaire, première école mixte en France. En 1894 un scandale éclate, mené par la presse réactionnaire : "l'affaire Cempuis". Paul Robin doit démissionner.

La ville de Paris poursuit jusqu’en 1988 l’œuvre initiée par Gabriel Prévost et Ferdinand Buisson.

En 1988, la ville de Paris, conservant la propriété du site, en donne la gestion aux Orphelins Apprentis d’Auteuil (à présent Fondation d’Auteuil). La Fondation transforme l’établissement en collège sous le nom de Collège Marcel-Callo et y applique ses principes : « Accueillir, Eduquer, Former, Insérer ».^. L’établissement ferme fin août 2015 pour être transféré à Nogent-sur-Oise.

Le site est inoccupé depuis et une nouvelle vocation est recherchée. Actuellement il sert occasionnellement de lieu d’entraînement et de formation aux pompiers du département de l’Oise.

Les Amis du Vieux Verneuil vous proposent la visite de la villa gallo-romaine de Bufosse dimanche 18 juin à 15h. 

Cette villa mise au jour de 1950 à 1953 est un bel exemple d'exploitation agricole du début du II^ème siècle

"La région où s'installa cette villa, n'est pas une contrée banale. [...] Il s'agit d'un sol plein d'histoire, non pas seulement de cette histoire meurtrière des guerres, mais surtout de l'histoire du travail humain : « le bon travail sur la terre, celui qu'ont fait jadis les Bellovaques gaulois ou leurs ancêtres néolithiques pour dessécher ces marais, bâtir ces oppida, tracer ces pistes, chercher partout les places où leurs charrues pourraient creuser des sillons »"

citation extraite de Durvin P. La villa rustique de Bufosse à Verneuil (Oise). In: Revue du Nord, tome 38, n°152, Octobre-décembre 1956. pp. 289- 306

Les Amis du Vieux Verneuil vous convient à la conférence qui sera donnée le mardi 30 mai 2023 à 20h30 salle Salomon de Brosse à Verneuil-en-Halatte

S’appuyant sur de nombreux documents d’archives, cette conférence relate l’histoire du fief de Saint Quentin, du manoir qui se dresse dessus et des familles qui l’ont possédé.

D’abord résidence secondaire de la bourgeoisie parisienne, le fief a finalement servi de ferme à des cultivateurs à la recherche de terres labourables.

Devenu propriété de la commune, il est maintenant le siège de salles communales et d’un parc fort agréable.

Gratuit - ouvert à tous

Autrefois le parc du château de Verneuil était clos de murs. La conciergerie du château était située à l'entrée du parc et à l'angle du chemin qui reliait la rue de la mi-voye, aujourd'hui la rue Pasteur et le plateau qui domine Verneuil-en-Halatte

. Ce chemin est appelé  "cavée de la conciergerie" jusqu'au19ème siècle. De nos jours, la cave de la conciergerie est le seul vestige de cette construction.

Pourquoi cette cavée s'appelle-t-elle depuis le 19^ème siècle Lerambert?

La famille Lerambert possède de nombreux biens à Verneuil notamment des terres qui bordent la cavée de la Conciergerie. Au début du 19^ème siècle, plusieurs couples de cette famille habitent rue de la Mi-voye, près de la cavée. C'est certainement pour cela que l'on a donné leur nom à ce qui n'était à l'époque qu'un chemin de terre.

La famille Lerambert est présente à Verneuil depuis le 16^ème siècle. C'est une longue lignée de tailleurs d'habits, profession exercée de père en fils sans interruption jusqu'au début du 19^ème siècle.

Charles Lerambert, né en 1757, tailleur d'habits, est le premier  Officier  municipal de l'état civil de la commune de Verneuil. Il est nommé le 27 décembre 1792, par délibération, conformément au décret du 20 septembre 1792 de l'assemblée législative. Ce décret a retiré aux prêtres la tenue des registres d'état civil: "à l'avenir les municipalités recevront et conserveront les actes destinés à constater les naissances, mariages et décès".

Charles décède en1834, c'est le dernier tailleur d'habits de la famille. Son fils aîné Charles Henri est notaire. Son deuxième fils Louis Lazare est cultivateur. Le fils de Charles Henri  est professeur d'anglais au lycée Charlemagne à Paris puis inspecteur d'académie. Les deux fils de Louis Lazare sont entrepreneurs de travaux publics à Verneuil.

Il n'y a plus de tailleur d'habits, mais les filles de la famille vont devenir couturières,  cette tradition familiale perdure encore aujourd'hui.

Sylvie Meunier Lerambert

Voici quelques photos anciennes retrouvées par notre ami Marc Niederhauser dans les dossiers de son père. Celui-ci Jean-Paul Niederhauser les avaient prises en août 1958. Il s'agit de vues depuis le clocher de l'église de Verneuil-en-Halatte et les couleurs sont à peine fanées. Mais le paysage a dû bien changer

Le 3 février dernier, la municipalité de Verneuil-en-Halatte a rendu hommage aux bénévoles des associations.

Les Amis du Vieux Verneuil ont, ce jour-là, tenu à mettre à l’honneur leur vice-président, Robert Poitou, infatigable acteur de la vie de l’association :

• Recherches nombreuses dans les Archives,
• Conférences,
• Visites commentées des lieux historiques de Verneuil-en-Halatte,
• Préparation et mise en forme des bulletins,
• Confection et tirage des affiches et invitations aux manifestations organisées par les AVV,
• Et même acteur dans les spectacles historiques présentés par l’association !

Bref, d’innombrables heures au service et à l’animation des Amis du Vieux Verneuil …

C’est toute la gratitude des Amis du Vieux Verneuil exprimée ce jour-là à la salle des Fêtes , qu’ils renouvèlent ici bien volontiers.

Les Amis du Vieux Verneuil vous proposent une conférence sur le général Sarrail

• le mardi 28 mars à 20h30,
• Salle Salomon de Brosse
• 60550 VERNEUIL-EN-HALATTE

En 1970, Jérôme Carcopino (1881-1970), de l’Académie française, avait écrit du Général Sarrail : « S’il ne s'agissait pour moi que de tracer un portrait physique du général Sarrail, la tâche me serait aisée, et admirateurs comme ennemis tomberaient d'accord avec moi qu'il était sans doute le plus beau des généraux français : une stature harmonieuse, une taille élancée, une démarche élastique et, sur ce corps robuste et svelte, un admirable visage ; sous une abondante toison de cheveux blancs ayant conservé la soie légère de la jeunesse, le front haut du penseur ; et, éclairant des joues roses où brillait la santé, le regard magnétique d'yeux bleus où se mêlaient la douceur et la force, une douceur caressante et soudain une force redoutable. De cette prestance émanait une autorité, un ascendant qui n'étaient pas plus contestables que sa valeur intellectuelle. »

Qui était ce général, détesté des uns et adulé des autres, et pourquoi l'a-t-on honoré à Verneuil-en-Halatte en baptisant de son nom une place importante du bourg, puisque que le monument aux morts y est érigé ? C'est ce que Roger Puff tentera de nous dire.

Un Spectacle historique à VERNEUIL en HALATTE

Créé par les Amis du Vieux Verneuil, d’après les archives, avec le concours de la Compagnie Théâtrale du Club Léo Lagrange, de l’Ecole de Musique, du Chœur des Aulnes et de diverses bonnes volontés de Verneuil.

En 1789, les Parisiens se révoltent et prennent la Bastille.

Et à Verneuil, Creil, Senlis, Chantilly, Pont, Fleurines, que se passe-t-il ?

Rien ?  NON !  C’est aussi la Révolution !

Comment les nouveaux citoyens l’ont-ils vécue ?

De 1789 à 1794, venez revivre leurs réactions face aux privilèges des grands propriétaires et de l’Eglise, leur attitude face à la guerre et au Tribunal Révolutionnaire…

Des moments émouvants qui ont durablement influencé l’avenir des habitants presque tous travailleurs de la terre.
    

À la salle des Fêtes de Verneuil-en-Halatte :

• Samedi 1^er avril 2023 à 20h ;
• Dimanche 2 avril 2023 à 16h.

Entrée : 10 euros ; 5 euros pour les moins de 14 ans.

Verneuil-en-Halatte est probablement la seule commune de France à posséder une rue portant le nom de Jacques Taffanel. Ce nom est lié à la présence sur son territoire de l’INERIS et, avant lui, du CERCHAR, Centre d’Études et Recherches de Charbonnages de France.

Jules Lucien Jacques Taffanel naît le 20 mai 1875 à Paris. Il est le fils de Claude Paul Taffanel (1844-1908), célèbre compositeur et flûtiste, considéré comme le fondateur de l'école française de flûte traversière. Jacques Taffanel fait de brillantes études, étant à 25 ans diplômé de l’École polytechnique et de l’École des mines de Paris. Il commence sa carrière, à Clermont-Ferrand puis à Saint-Étienne, comme ingénieur au Service des mines, l’administration chargée de la surveillance des exploitations minière

Le 10 mars 1906, survient la terrible catastrophe de Courrières (Pas-de-Calais) : il s’agit d’une explosion de poussières de charbon qui ravage plus de 100 kilomètres de galeries et entraîne la mort de 1099 mineurs. C’est la deuxième plus grande catastrophe minière au monde en termes de nombre de victimes ! Cet accident meurtrier émeut la population et remet en question les connaissances des ingénieurs. C’est ainsi que le Comité central des Houillères de France, appuyé par l’administration des mines, décide rapidement de la création d’une station d’essais à Liévin (Pas-de-Calais). Celle-ci a « pour objet l’étude scientifique et pratique des questions concernant la sécurité dans les mines » (arrêté du 5 février 1907). Jacques Taffanel en devient le directeur. La station a une courte existence du fait de la survenue de la guerre en 1914.

Néanmoins, Taffanel et son équipe réussissent, en quelques années seulement, grâce à une démarche scientifique rigoureuse, à développer une somme de connaissances nouvelles et surtout à mettre au point des moyens de prévention des explosions minières.

En particulier, Taffanel conçoit des « arrêts-barrages » destinés à arrêter la propagation d’une explosion au plus près de son point de départ. Il s’agit d’un ensemble de planches sur lesquelles est stockée de la poussière stérile (calcaire). En cas d’explosion, l’onde de pression qui en résulte fait basculer les planches, dispersant ainsi la poussière stérile dans l’atmosphère de la galerie, ce qui étouffe la flamme de l’explosion. Ces dispositifs seront utilisés avec efficacité pendant de nombreuses décennies dans les houillères, en France et à l’étranger. Dans le Nord-Pas-de-Calais, les mineurs les appelleront communément taffanelles.

La station de Liévin, entièrement détruite par la guerre, est reconstruite en 1920 à Montluçon (Allier). Jacques Taffanel intègre la Compagnie des Forges de Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons (société sidérurgique et minière française, créée en 1862, qui sera intégrée à Usinor en 1979). D'abord directeur des établissements du Centre de cette compagnie, il en devient directeur général adjoint en 1922 puis directeur général en 1924. Il est ensuite vice-président du Comité des forges de France. La station de Montluçon fonctionnera jusqu’en 1947 et constituera les bases du CERCHAR, créé en 1947 et installé à Verneuil en 1950. Mais ceci est une autre histoire…

En 1911, la Société de l'industrie minérale remet à Jacques Taffanel sa grande médaille d'honneur, pour ses travaux particulièrement remarquables sur les mesures préventives contre les poussières de houille. La même année, il reçoit la croix de la Légion d'honneur.

Sur le plan personnel, Jacques Taffanel épouse Marie Marguerite Chancel, le 13 octobre 1919. Le couple a deux enfants, Jacqueline Taffanel (1921-2007) et Claude Taffanel (1922-1999). Marie Marguerite meurt le 28 août 1924 à Paris. Jacques Taffanel meurt à Paris le 5 mars 1946.

Christian Tauziède

A l’issue de l’Assemblée Générale du 31 janvier 2023, le conseil d’Administration s’est réuni le 7 février pour élire son Bureau :

• Président d’honneur :    Yvan Sarrazin
• Présidente :                      Christine Pineau
• Vice-président :               Robert Poitou
• Secrétaire :                      Franceline Legrand
• Secrétaires adjoints :     Roger Puff , en charge des publications numériques
•                                            René Duru   pour l’information sur Facebook
• Trésorière :                      Nicole Theunissen
• Trésorière adjointe :       Andrée  Mazurier
• Membres :    Arlette Sarrazin, Sylvie Meunier, Bernard Guidoux, Michel Huyvaert, Christian Tauziède,  Roland Zoldan