Le franchissement de l'Oise

De tout temps les habitants des deux rives de l'Oise ont cherché à franchir la rivière. Au temps des gaulois, le chemin de Liancourt à Senlis passe par le gué de Verneuil surveillé depuis l'oppidum du Tremblay. Au moyen âge, le seigneur propriétaire du fief du Bac perçoit une redevance pour chaque franchissement de la rivière. Plus récemment, pour se rendre sur l'autre rive, on utilise la barque ou le bac.

Inauguration de la passerelle Jean Biondi

Après la remise de la Croix de Guerre à la commune et le dépôt de gerbes au monument aux morts, le cortège emprunte la route vers Creil et se dirige, fanfare en tête, vers le lieu-dit le Bac.

Parmi les officiels, on distingue MM. Alix et Caudriller-Benac, ingénieurs des Ponts et Chaussées, Rousseau, ingénieur T.P.E. de Creil, Hennebert directeur, Basset et Rebuffel ingénieurs de la Société des Téléphériques français qui a construit la passerelle.

Près de l’ouvrage d’art, de chaque côté de la rivière, une foule importante et impatiente tient à assister à l’événement.

Il faut dire que, depuis longtemps, pour se rendre à l’usine Francolor située sur l’autre rive, les habitants de Verneuil, en particulier, veulent pouvoir franchir l’Oise par un moyen plus moderne que le bac et moins dépendant des caprices de la rivière.

Dans son discours d’inauguration, M. Marchois, maire de Verneuil, précise que la réalisation du projet n’aurait pas été possible sans l’aide financière de la société Francolor, propriétaire de l’usine de Villers-Saint-Paul, et le soutien indéfectible du député-maire de Creil M. Jean Biondi disparu dans un accident tragique quelques mois avant l’inauguration.

Il remercie Jean-Pierre Biondi, fils du regretté député, le préfet, le sous-préfet, les ingénieurs des Ponts et Chaussées, ceux de la Société des téléphériques, les entreprises et les ouvriers d’avoir permis la concrétisation du projet.

Après avoir prononcé son discours, le Préfet coupe le traditionnel ruban tricolore.

Puis le cortège, M. le préfet et le maire de Verneuil en tête, suivi d’une bonne partie de l’assistance emprunte la passerelle pour une première traversée.

La passerelle Jean Biondi est constituée d’un tablier de 79 m de longueur sur 1,80 m de largeur suspendu à des câbles en acier qui prennent appui sur deux portiques de 15 m de hauteur. Sa réalisation a nécessité 90 tonnes d’acier et 60 000 heures de travail. Elle relie le chemin vicinal N°4 de Verneuil au chemin vicinal N°2 de Villers-Saint-Paul.

Robert POITOU pour Les Amis du Vieux Verneuil

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