Les Amis du Vieux Verneuil vous proposent une conférence sur le général Sarrail
le mardi 28 mars à 20h30,
Salle Salomon de Brosse
60550 VERNEUIL-EN-HALATTE
En 1970, Jérôme Carcopino (1881-1970), de l’Académie française, avait écrit du Général Sarrail : « S’il ne s'agissait pour moi que de tracer un portrait physique du général Sarrail, la tâche me serait aisée, et admirateurs comme ennemis tomberaient d'accord avec moi qu'il était sans doute le plus beau des généraux français : une stature harmonieuse, une taille élancée, une démarche élastique et, sur ce corps robuste et svelte, un admirable visage ; sous une abondante toison de cheveux blancs ayant conservé la soie légère de la jeunesse, le front haut du penseur ; et, éclairant des joues roses où brillait la santé, le regard magnétique d'yeux bleus où se mêlaient la douceur et la force, une douceur caressante et soudain une force redoutable. De cette prestance émanait une autorité, un ascendant qui n'étaient pas plus contestables que sa valeur intellectuelle. »
Qui était ce général, détesté des uns et adulé des autres, et pourquoi l'a-t-on honoré à Verneuil-en-Halatte en baptisant de son nom une place importante du bourg, puisque que le monument aux morts y est érigé ? C'est ce que Roger Puff tentera de nous dire.
Créé par les Amis du Vieux Verneuil, d’après les archives, avec le concours de la Compagnie Théâtrale du Club Léo Lagrange, de l’Ecole de Musique, du Chœur des Aulnes et de diverses bonnes volontés de Verneuil.
En 1789, les Parisiens se révoltent et prennent la Bastille.
Et à Verneuil, Creil, Senlis, Chantilly, Pont, Fleurines, que se passe-t-il ?
Rien ? NON ! C’est aussi la Révolution !
Comment les nouveaux citoyens l’ont-ils vécue ?
De 1789 à 1794, venez revivre leurs réactions face aux privilèges des grands propriétaires et de l’Eglise, leur attitude face à la guerre et au Tribunal Révolutionnaire…
Des moments émouvants qui ont durablement influencé l’avenir des habitants presque tous travailleurs de la terre.
À la salle des Fêtes de Verneuil-en-Halatte :
Samedi 1er avril 2023 à 20h ;
Dimanche 2 avril 2023 à 16h.
Entrée : 10 euros ; 5 euros pour les moins de 14 ans.
Vente des billets sur place et à la mairie de Verneuil-en-Halatte
Verneuil-en-Halatte est probablement la seule commune de France à posséder une rue portant le nom de Jacques Taffanel. Ce nom est lié à la présence sur son territoire de l’INERIS et, avant lui, du CERCHAR, Centre d’Études et Recherches de Charbonnages de France.
Jules Lucien Jacques Taffanel naît le 20 mai 1875 à Paris. Il est le fils de Claude Paul Taffanel (1844-1908), célèbre compositeur et flûtiste, considéré comme le fondateur de l'école française de flûte traversière. Jacques Taffanel fait de brillantes études, étant à 25 ans diplômé de l’École polytechnique et de l’École des mines de Paris. Il commence sa carrière, à Clermont-Ferrand puis à Saint-Étienne, comme ingénieur au Service des mines, l’administration chargée de la surveillance des exploitations minière
Le 10 mars 1906, survient la terrible catastrophe de Courrières (Pas-de-Calais) : il s’agit d’une explosion de poussières de charbon qui ravage plus de 100 kilomètres de galeries et entraîne la mort de 1099 mineurs. C’est la deuxième plus grande catastrophe minière au monde en termes de nombre de victimes ! Cet accident meurtrier émeut la population et remet en question les connaissances des ingénieurs. C’est ainsi que le Comité central des Houillères de France, appuyé par l’administration des mines, décide rapidement de la création d’une station d’essais à Liévin (Pas-de-Calais). Celle-ci a « pour objet l’étude scientifique et pratique des questions concernant la sécurité dans les mines » (arrêté du 5 février 1907). Jacques Taffanel en devient le directeur. La station a une courte existence du fait de la survenue de la guerre en 1914.
Néanmoins, Taffanel et son équipe réussissent, en quelques années seulement, grâce à une démarche scientifique rigoureuse, à développer une somme de connaissances nouvelles et surtout à mettre au point des moyens de prévention des explosions minières.
En particulier, Taffanel conçoit des « arrêts-barrages » destinés à arrêter la propagation d’une explosion au plus près de son point de départ. Il s’agit d’un ensemble de planches sur lesquelles est stockée de la poussière stérile (calcaire). En cas d’explosion, l’onde de pression qui en résulte fait basculer les planches, dispersant ainsi la poussière stérile dans l’atmosphère de la galerie, ce qui étouffe la flamme de l’explosion. Ces dispositifs seront utilisés avec efficacité pendant de nombreuses décennies dans les houillères, en France et à l’étranger. Dans le Nord-Pas-de-Calais, les mineurs les appelleront communément taffanelles.
Arrêt-barrage à poussière stérile (taffanelle) mis au point par J. Taffanel. Photo CERCHAR.
La station de Liévin, entièrement détruite par la guerre, est reconstruite en 1920 à Montluçon (Allier). Jacques Taffanel intègre la Compagnie des Forges de Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons (société sidérurgique et minière française, créée en 1862, qui sera intégrée à Usinor en 1979). D'abord directeur des établissements du Centre de cette compagnie, il en devient directeur général adjoint en 1922 puis directeur général en 1924. Il est ensuite vice-président du Comité des forges de France. La station de Montluçon fonctionnera jusqu’en 1947 et constituera les bases du CERCHAR, créé en 1947 et installé à Verneuil en 1950. Mais ceci est une autre histoire…
En 1911, la Société de l'industrie minérale remet à Jacques Taffanel sa grande médaille d'honneur, pour ses travaux particulièrement remarquables sur les mesures préventives contre les poussières de houille. La même année, il reçoit la croix de la Légion d'honneur.
Sur le plan personnel, Jacques Taffanel épouse Marie Marguerite Chancel, le 13 octobre 1919. Le couple a deux enfants, Jacqueline Taffanel (1921-2007) et Claude Taffanel (1922-1999). Marie Marguerite meurt le 28 août 1924 à Paris. Jacques Taffanel meurt à Paris le 5 mars 1946.
Christian Tauziède
Source principale : Histoire des Ingénieurs des Mines, sur le site Internet des Annales de Mines,