Publié le 16 Mars 2014

Etions- nous bien défendus ?

"Etions-nous bien défendus", le livre de notre ami Jean-Claude Flament, adhérent aux Amis du Vieux Verneuil, est paru.

Cet ouvrage entend voir sous un autre éclairage le terrible conflit de 1914-1918.

Il est préfacé par Gilles Manceron, historien et vice-président de la Ligue des Droits de l'Homme.

L'auteur dédicacera son livre le samedi 5 avril 2014 à la Librairie "Entre les Lignes" de CreiL.

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Rédigé par Les Amis du Vieux Verneuil

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Publié le 9 Mars 2014

Notre prochaine conférence aura lieu le 25 mars 2014

20h30 Salle Salomon de Brosse

Bruno Nardeux évoquera Pierre de Villaines dit « le Bègue » (vers 1330 - 1406), prince d'Yvetot, comte de Ribedieux(1369), de Tourny, seigneur de Malicorne, de Vive Dieu, de Lanville, Villaines, de Villiers-Cul-de-Sa et de Verneuil

Compagnon de Bertrand Du Guesclin, membre du gouvernement royal de 1388 à sa mort en 1406, ce familier de Charles VI qu’est Pierre de Villaines dit « le Bègue » appartient à cette catégorie de grands serviteurs de l’État du xive siècle injustement tombés dans l’oubli. Une série heureuse de découvertes, liées à la préparation d’une thèse sur la forêt royale de Lyons en Normandie (xiie-xve siècle), permet d’éclaircir la question des origines géographiques et sociales de ce personnage. Par sa grand-mère paternelle, cet « obscur chevalier » s’avère, en réalité, descendre de l’une des plus célèbres familles de Normandie du xive siècle, celle d’Enguerrand de Marigny dont le Bègue de Villaines n’est autre que le petit-neveu. Au-delà de cette filiation inattendue, l’enquête fait surgir un réseau très actif d’alliances familiales dont le Bègue de Villaines sut évidemment tirer profit parmi lesquelles il faut citer le propre oncle du Bègue de Villaines : l’évêque de Bayeux – un autre Pierre de Villaines – ou encore les très puissants Melun-Tancarville, fidèles alliés des Marigny.

Pierre de Villaines dit « le Bègue » (vers 1330 - 1406)

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Publié le 3 Mars 2014

Le blog des Amis du Vieux Verneuil laisse la parole à Jean-Claude Flament :

"Il fallut 5 années de recherches, de 2009 à 2014, pour voir la famille Lançon se recueillir sur la tombe d’un grand-oncle et arrière grand-oncle, Julien Lançon, fusillé pour l’exemple en 1916. Les Amis du Vieux Verneuil m'ont soutenu et encouragé durant tout ce temps. Ma conférence aux AVV, en novembre 2010, avait pour thème les conséquences de la guerre dans le sud de l’Oise en 1914 et les fusillés pour l’exemple. Nul ne pouvait penser alors que quatre années plus tard notre association, en plein travail pour commémorer le centenaire de la déclaration de la première guerre mondiale, aurait aussi à rendre hommage au soldat Lançon et à son compagnon d’infortune, le caporal Marchetti. Les AVV étaient présents en 2010 lorsque le soldat Sylvestre Marchetti fut exhumé du cimetière de Sarcus, village proche de Grandvilliers. Ce lundi 24 février 2014 notre président d’honneur, Yvan Sarrazin et son épouse, Arlette, notre présidente, Christine Pineau, Pierre et Sylvie Meunier, Andrée Mazurier et Albert Lecoq étaient de nouveau à Sarcus, ainsi qu’une vingtaine de drapeaux d’associations d’anciens combattants

14-18 : Hommage aux Fusillés pour l'exemple de Sarcus
14-18 : Hommage aux Fusillés pour l'exemple de Sarcus

Venue de Provence la famille de Julien Lançon ne cachait pas son émotion. Hervé Lançon, historien amateur, auteur d’ouvrages "Mollégès notre village" et "A la recherche du temps passé : Mollégés" venait d’apprendre, tout juste trois mois auparavant, le drame qui avait frappé son aïeul. "Je recherche les racines de mon village et un terrible secret de famille m’a empêché de connaitre le sort de mon grand-oncle" dira t-il.

Qu’avez donc fait Marchetti et Lançon pour se voir attacher à un poteau d’exécution le 22 octobre 1916, après une condamnation à mort par le conseil de guerre de la 2ème Division d’Infanterie Coloniale.

Après avoir combattu sur le front belge, puis au Fortin de Beauséjour et à la Main de Massiges, les hommes de la coloniale, les "marsouins" se retrouvèrent dans la Somme en prévision de l’offensive du 1er juillet 1916. L’enfer des précédents combats ne fut rien en comparaison de ce qui attendait les coloniaux en juillet et août 1916. Epuisés, malades, mal nourris, les hommes reprirent espoir lorsqu’une promesse de repos leur fut faite le 10 août. Mais un contre-ordre arriva le même jour, ils remonteraient la nuit du 10 au 11 à l’assaut de la tranchée de la Maisonnette, à Biaches, au prétexte qu’ils connaissaient bien le secteur pour s’y être battus les jours précédents.

14-18 : Hommage aux Fusillés pour l'exemple de Sarcus
14-18 : Hommage aux Fusillés pour l'exemple de Sarcus

Un fort mouvement de mécontentement entraîna entre 200 et 300 hommes vers le canal de la Somme tout proche. Un chef de bataillon, le commandant Delfort, écrira dans son rapport " Ils sont partis l'après-midi du 10, le plus grand nombre après 17 heures, isolément ou par petits groupes sympathiques, comme pour aller se laver au canal de la Somme, ou prendre le frais sur ses bords...".

L’aumônier de la division évoquera dans un courrier "des enfantillages". Ce comportement aura pour effet direct de retarder la montée vers la Maisonnette de 24 heures, puis tout rentra dans l’ordre. Mais pour ces "enfantillages" 57 hommes passèrent devant un conseil de guerre. Dix neuf furent condamnés à mort pour abandon de poste devant l’ennemi. Ils firent appel de la sentence mais deux furent exécutés "pour l’exemple". Ils avaient 22 et 23 ans !

Dans les deux cas les familles ignoraient les circonstances de leur mort et le lieu où ils furent enterrés. Cinq années de recherches ont levé cette chape de plomb, ce secret, qui pesait sur les familles.

Dans quelques semaines le nécessaire sera fait pour que Julien Lançon rejoigne un caveau familial. Il ne restera plus à Sarcus que deux stèles rappelant que Sylvestre Marchetti a reposé dans ce cimetière pendant 94 années et Julien Lançon durant 98 ans. Personne ne se posera plus la question de savoir qui étaient ces deux hommes reposant au fond du cimetière. Se pencher sur l’Histoire c’est aussi respecter le devoir de mémoire."

Jean-Claude Flament

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Rédigé par Les Amis du Vieux Verneuil

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