Publié le 2 Avril 2014
L’exposition, présentée par les Amis du Vieux Verneuil dans le cadre du centenaire de la Grande Guerre, et labellisée par le Conseil Général, s’est voulue d’abord un hommage aux poilus de Verneuil qui ont donné leur vie pour la Patrie.
De longues recherches dans différentes archives ont permis de retracer ce que fut leur parcours de soldats au front, et, à l’arrière, la vie dans le village et la région.
Le rappel du contexte général de la guerre, et plus particulièrement son déroulement dans l’Oise a semblé indispensable toutefois pour faire saisir aux jeunes générations l’immensité du conflit et ses ravages dans l’Europe entière.
Pour illustrer le propos, de nombreuses personnes ainsi que le Musée de la Mémoire des Murs ont prêté ou donné objets, costumes, documents, souvenirs, témoignages….
Enfin, n’ont pas été oubliées les personnalités qui ont œuvré pour la paix, avant et pendant la guerre, et tout au long du 20ème siècle, et ceux et celles qui continuent à le faire aujourd’hui : grâce à leur sagesse diplomatique, une bonne partie de l’Europe vit en paix depuis près de 70 ans, laissant la guerre comme un vieux souvenir…
Une conférence-lecture présentée par Roger Puff sera donnée le mardi 6 mai.
Il s'agit de présenter et de faire connaître, dans le contexte historique, les six hommes de lettres, écrivains, poètes, essayistes,… natifs ou originaires de l’Oise, tombés au champ d’honneur ou sous les drapeaux pendant la Grande Guerre.
Leur présentation sera introduite par le rappel des commémorations faites dès l’issue de la guerre, notamment l’inscription de la longue liste de 560 noms au Panthéon en 1927, précédée toutefois par la parution d’un beau texte, Les pertes de la Littérature française pendant la guerre, daté de mai 1919, écrit par Nicolas Baudouin, un poète picard né à Poix-de-Picardie, membre de l’Association des Ecrivains combattants. Cette association publia ensuite entre 1923 et 1926, chez Edgar Malfère, poète et éditeur à Amiens, une Anthologie des écrivains morts à la guerre en cinq tomes,
Les six hommes de lettres isariens d’origines sociologiques et politiques diverses, oubliés aujourd’hui, - cinq originaires de Beauvais, Bresles, Clermont, Compiègne et Pierrefonds, un sixième né à Paris, mais dont la famille maternelle était de Noyon - seront présentés et des extraits de leurs œuvres seront lus. Il sera aussi fait référence aux grands écrivains morts à cette guerre : Pergaud, Alain-Fournier, Péguy et Apollinaire.
Toujours dans le cadre de l'exposition, un colloque est proposé le samedi 10 mai 2014 à 14h30 avec des exposés suivis de discussion :
- Les réfugiés par Jean-Claude Flament
Dans cette Europe en guerre 6 millions d’individus vont être contraints d’abandonner leur travail, leur maison, leur région, pour fuir l’ennemi et le danger. En France ce sont d’abord les citoyens belges, dès août 1914, qui cherchèrent refuge sur le sol français. Rapidement ils furent suivis des populations du Nord et de l’Est de la France. Un exode massif qui ne se fera pas sans poser des problèmes de logement, de subsistance et d’intégration au sein des populations des zones non envahies.
- La vie dans les tranchées par Robert Poitou
Impossible d’évoquer la Grande Guerre sans parler des poilus et des tranchées. La guerre de position, qui constitue la majeure partie du premier conflit mondial, a contraint les soldats à survivre dans des tranchées survolées par un déluge de feu. Malgré des conditions inhumaines, une vie précaire s’organise dans ces tranchées pour assurer le devoir militaire et répondre aux besoins essentiels à la vie des soldats. Le dénuement total et l’exposition quasi permanente et collective des poilus à la mort ont suscité une grande fraternité dans les tranchées.
- Le Monument aux Morts de Verneuil par Sylvie Meunier-Lerambert.
Après la Grande Guerre, des monuments aux morts sont érigés dans toute les communes de France. A Verneuil, les anciens combattants créent un comité pour gérer la construction d'un monument: choix de l'emplacement, de l'architecte, du constructeur et financement. Ce monument est inauguré le 29 octobre 1922.
Le Chœur des Aulnes sera présent et ponctuera ce colloque de chants de l'époque.