Les Amis du Vieux Verneuil

L’Assemblée Générale des Amis du Vieux Verneuil s’est tenue le 31 janvier 2023  à la salle Salomon de Brosse à Verneuil, en présence de nombreux membres, de la conseillère départementale, Dominique Lavalette, du maire de Verneuil, Philippe Kellner, de représentants d’associations de Verneuil.

Après quelques mots de bienvenue, le Président de séance, Robert Poitou, Vice-Président de l’Association, présente ses vœux à l’Assemblée et la liste des excusés.

Étaient présents : Guy Boulifard,  Jean-Pierre et Marielle Bréhamel, Pascal Cabaret, Mathilde Chevrier, Jean-Pierre Depouilly,  Monique Dunand,  René et Marie-France Duru, Jean-Marc Foricher, Isabelle Gérard, Bernard et Gabrielle Guidoux, Jacques Hoock-Laroche,  Michel Huyvaert, Micheline Lecoq et Fabien,  Franceline Legrand, Andrée Mazurier, Sylvie Meunier, Eliane Mondoloni, Jacqueline Mongloy, Françoise et Marc Niederhauser, Henriette Petit-Gardedieu, Laurence Peltier et José,  Christine et Jean-Philippe Pineau,  Robert et Nadine Poitou, Roger et Bernadette Puff, Claude et Claudine Rebuffel,  Arlette et Yvan Sarrazin, René de Sèze, Stéphane Spitz,  Christian Tauziède, Nicole Theunissen,   Pierre Tribodet, Michel Vasseur, Yvonne Wroniak, Roland Zoldan.

Dominique Lavalette, conseillère départementale,   Philippe Kellner, maire de Verneuil.

Étaient excusés :  Roselyne Bulan, Jean-Marc Chalot,  Pierre Dalschaert, Jean-Claude Flament, Alain Lecenne,   Colette Mallèvre, Michel Maugy, Laurent Meunier, Monique Paragot,  Pierrette Périn, Michel et Francine Proot, Michel Rager, Georges Schermann, Ulysse van de Weghe ;

Robert Poitou passe ensuite  la parole à Christine Pineau, Présidente de l’Association, qui expose  son

Rapport moral et d’activité 2022 : 

Madame la Conseillère départementale, Monsieur le maire, Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux, Chers amis,

Avant tout, je vous rappelle que  notre dernière AG s’est déroulée le 29 mars 2022  au lieu du 25 janvier, et donc je ne vous présenterai que les activités d’avril à décembre 2022..

Espérons que cette année 2023 nous permettra de reprendre  le cours normal de nos activités. 

Mais pour commencer, nous voulons rendre  hommage à tous ceux qui nous ont quittés pour d’autres cieux  depuis ce mois de mars,  et renouveler notre amitié à leurs familles :  notre Président  d’honneur, Albert Lecoq, qui depuis la création de notre société en  fut un des piliers : sa passion pour la mathématique et la géométrie, son  adresse et son génie inventif ont, entre autres, fait merveille pour la réalisation de toutes les maquettes. Mais  il y a aussi Paul Gardedieu  dont le décès a suivi de près celui de son épouse, Solange ; Micheline Bednarz, et Lionel Havy,  tous de très fidèles adhérents depuis les tous premiers   temps, et enfin Philippe Coutelle, qui nous avait rejoint depuis quelques années et avait donné l’an dernier une conférence sur l’histoire du Radar,  conférence que nous n’avons pu  publier dans notre revue, car son auteur n’a pas eu le temps d’en finaliser la présentation.

Ce qui m’amène déjà à constater  que pendant cette année 2022,  le nombre de nos publications trimestrielles a été fortement réduit, non seulement de ce fait dont je viens de vous parler, mais aussi du fait que certains conférenciers n’ont pu encore nous autoriser à publier, comme Nicolas Bilot par exemple,  qui préfère attendre que son bilan des fouilles du château de Creil soit  terminé, et sans doute aussi parce qu’il doit d’abord publier officiellement le résultat de ses fouilles. Il faut parfois également attendre l’autorisation de publier certains documents d’archives et  il faut noter aussi que le coût du tirage a  beaucoup augmenté, et que la commune de Verneuil  tente de trouver un moyen moins onéreux pour continuer à imprimer nos revues, ce dont nous remercions encore Monsieur le Maire.

Conclusion de l’affaire, cette année 2022, nous n’avons publié qu’une seule revue : celle de Roger Puff sur l’Université populaire de Beauvais, datée de mars 2022, revue qui a, entre autres,  bien intéressé des membres du GEMOB de Beauvais, qui travaillent sur ce sujet et ont invité Roger à Beauvais pour leur faire une présentation de ses recherches, ce qui a  incité d’autres membres du GEMOB  à nous commander plusieurs exemplaires de cette revue ;

 - la prochaine à paraître devrait être celle de Robert Poitou sur l’usine de Villers St-Paul qui sûrement  intéressera aussi  de nombreuses personnes.

Mais, si nous n’avons publié qu’une seule revue cette année 2022 (certains adhérents s’en sont inquiétés, d’ailleurs,  et nous les prions  de nous en excuser),  nous avons, par contre, continué à publier plusieurs articles dans le Vernolien sur quelques traits d’histoire  locale, par exemple, sur certains personnages attachés à l’histoire du village : en mai, l’hommage au  soldat  Edmond Gras, décédé en service militaire ; en octobre Pierre de Villaines, Seigneur de Verneuil ou sur  certains noms de rue, par exemple, la cavée Lerambert, publié  en décembre,  continuant ainsi à diffuser  des pans de l’histoire de Verneuil à toute la population. 

Nous avons également fourni des articles à la Gazette de Senlis, qui est la revue numérique de l’Association l’Éveil de Senlis, pour sa rubrique « Notre patrimoine sylvestre » créée par Jean-Marc Chalot qui est membre de cette association, et qui fournit chaque mois un article sur un site ou monument de la forêt d’Halatte ; il nous a sollicités pour  cette rubrique et nous lui avons déjà fourni un article sur la villa gallo-romaine de Bufosse et sur le château de Verneuil,   articles qui contribuent ainsi à faire connaître les AVV, ce dont nous remercions Monsieur Chalot.

Les conférences : depuis mars, nous en avons eu 3, ce qui est normal :

Environ 160 personnes ont ainsi assisté à ces 3 conférences.

Début avril nous avons participé au salon des publications d’histoire locale, très bien organisé à Lamorlaye par l’Alma (association Mémoire et Accueil) : Franceline Legrand, Nicole Theunissen et Robert Poitou  y ont présenté nos revues et  en ont vendu une quinzaine, ce qui ne fut pas si mal, compte tenu du fait qu’il n’y a pas eu beaucoup de visiteurs ;  Robert Poitou a également donné une conférence au sein de cette manifestation, sur la vie dans les tranchées pendant la  grande guerre …

Les journées européennes de l’archéologie et du patrimoine :  Le 18 juin, nous avons fait une permanence  sur le site gallo-romain de Bufosse pour la journée de l’archéologie,  et contrairement aux années précédentes, nous n’avons vu personne.

Ce fut un peu la même chose lors des journées du Patrimoine en septembre : 3 personnes seulement pour la visite de Bufosse alors que d’habitude c’est le lieu le plus visité lors de ces journées ; 3 personnes aussi pour la visite de l’église et seulement une bonne vingtaine pour la visite des vestiges du château et des  maquettes…

A quoi attribuer cette défection de visiteurs : avons-nous mal fait notre publicité ? Le beau temps a-t-il incité à aller davantage vers les balades en forêt ou au bord de la mer ? Y a-t-il un désintérêt pour l’histoire et le patrimoine ?  Les habitants des environs ont sans doute déjà fait ces visites et ont préféré allez voir ailleurs, ce qui se comprend… Il nous faudra peut-être étendre notre publicité à des régions plus lointaines. 

Forum des associations en septembre : nous y avons participé  et avons recruté 4 nouveaux adhérents, ce qui justifie bien  la tenue de ce forum et nous en remercions la municipalité.

La sortie annuelle  « Art et Histoire » très bien préparée par Nicole Theunissen,  s’est faite  le samedi  1^er octobre à Montdidier,  la ville natale de Parmentier,  que nous avons arpentée à pied sous la houlette d’une guide expérimentée, puis à Folleville pour jeter un coup d’œil à son église classée au patrimoine de l’UNESCO  et qui contient les magnifiques tombeaux  en marbre blanc des familles de Lannoy, mais la pluie nous a empêchés de visiter les vestiges du château et la journée  s’est finalement terminée par une dégustation de bières locales à la brasserie « À la Noye »  chez un jeune producteur du coin : 20 personnes  ont participé à cette journée.

Nous avons aussi la chance d’avoir parmi nous des membres et adhérents dynamiques, tels Marc et Françoise Niederhauser, qui  ont réalisé une vidéo sur l’église de Verneuil, commentée par Robert Poitou, mettant ainsi en valeur certaines  particularités de ce monument. Merci à eux…… je pense que vous en verrez le film tout à l’heure.

Une autre personnalité encore bien dynamique, c’est notre Président d’honneur, Yvan,  qui a rédigé des articles pour le Vernolien et la gazette de Senlis, et qui, début décembre, a fait permanence à la bibliothèque de Verneuil pour dédicacer son livre : « Verneuil sur Oise et en Halatte au fil des ans », ce qui a permis de vendre encore une vingtaine de livres grâce, il faut bien le dire aussi, au bon accueil des responsables de la bibliothèque, que nous remercions  vivement.

A propos de ce livre, notons également que la municipalité nous en a racheté une centaine  afin d’en faire cadeau à l’occasion. Elle nous a également sollicités pour  proposer des noms liés à l’histoire de certains lieux  de Verneuil afin de nommer les nouveaux bâtiments qui y seront construits. Merci de nous avoir sollicités, Monsieur le  maire,  nous espérons que certaines de nos propositions ont été retenues…

Nous suivons également l’avancement d’un nouveau projet de restauration  d’enduits peints de la villa gallo-romaine des Tronces, qui sont toujours en dépôt à Soissons au Centre d’étude et de restauration des peintures romaines, dont la responsable en  a proposé la présentation sur un panneau qui pourrait bien orner  un mur communal : Monsieur le maire a cherché des subventions pour  cette acquisition  et les AVV sont prêts à participer financièrement grâce, entre autres, au don que nous avons reçu l’an dernier de la part de  l’Office de Services et d’Information  de Verneuil.

Je rappelle qu’un panneau grandeur nature de ces peintures murales est exposé au musée de la mémoire des murs, et qu’il donne déjà un bel aperçu des décors  gallo-romains à la mode de l’époque. 

Enfin,  il me reste à vous dire que nous avons repris, début octobre, les répétitions du spectacle, écrit par Yvan et Arlette,   sur la Révolution à Verneuil, intitulé : « Ah ! ça ira, ça ira ! » ; oui, il faudra que cela aille, car nous espérons pouvoir présenter ce spectacle  les 1^er et 2 avril prochains à la salle des fêtes, spectacle qui était prévu pour avril 2020  et que la pandémie nous a fait reporter ; cela nous a aussi obligés à revoir un peu les rôles des acteurs, certains ne pouvant plus assurer leur partie, mais heureusement, nous avons encore  notre quintette de jeunes toujours ardents à  se produire sur le plateau, et puis toute la chorale du Chœur des  Aulnes, dirigée par Béatrice Flores-Garcia,  et aussi quelques musiciens de l’école de musique, notamment une jeune violoniste qui  accompagnera  judicieusement certaines scènes,  et bien sûr, ce spectacle ne pourrait pas avoir lieu sans  l’aide  de nos costumières,  Andrée Mazurier et Sylvie Meunier, ni sans l’aide du club Léo Lagrange et de sa compagnie théâtrale.

A tous ces acteurs du spectacle, nos plus vifs remerciements pour leur engagement  fidèle dans cette aventure… périlleuse !

Pour terminer, signalons que le Conseil d’administration des AVV s’est réuni vaille que vaille,  7 fois  en 9 mois ; que Roger Puff  et René Duru  continuent à divulguer sur le blog ou sur Facebook,  toutes nos activités et  manifestations, et que par ces biais, nous avons souvent des demandes de renseignements sur un épisode d’histoire ou, des demandes de revues, auxquelles nous répondons du mieux possible…Nous avons, par exemple,  repris contact avec une ancienne adhérente, Gilberte Delye, partie dans la région parisienne et qui suit ainsi nos activités avec plaisir.

Merci donc à tous les membres du Conseil d’Administration qui contribuent, chacun à leur façon, à la continuité de la vie de notre association ;

Nous n’oublions pas le Conseil départemental et notre conseillère qui continuent également à nous soutenir financièrement, ainsi que Monsieur le  maire et le Conseil municipal de Verneuil.

A vous, chers amis adhérents, nous souhaitons bonne santé pour continuer votre soutien fidèle ; faites de la propagande auprès de nos jeunes, ils trouveront aussi du plaisir et de l’intérêt  à découvrir dans le passé ce qui fait aujourd’hui leur présent et leur avenir…

Le patrimoine historique ce n’est pas seulement les ruines antiques  ou les vestiges de château, c’est aussi l’architecture industrielle des usines, des gares, des magasins, l’architecture des maisons particulières, des quartiers urbains…et la vie de nos aïeux qui pourraient bien inspirer les nouvelles générations en ces temps de sobriété !

                                         Je vous remercie de votre attention.

Le rapport moral est approuvé à l’unanimité.

Le rapports financier  2022  est  présenté par la trésorière, Nicole Theunissen.

Dominique Lavalette, vérificatrice des comptes, a examiné les  documents présentés par la trésorière,  les a trouvés en ordre et a validé les comptes.

Les comptes sont approuvés à l’unanimité :

Cotisations 2024 : Le Président de séance propose, à l’initiative du Bureau,  de garder le même tarif, soit : 17 euros par personne, 28 euros pour les couples, et 5 euros pour les étudiants : adopté à l’unanimité.

Renouvellement du Conseil d’Administration : présenté par Roger Puff :

- sont sortants : Bernard Guidoux, Sylvie Meunier, Michel Huyvaert, Nicole Theunissen  qui se représentent  et sont réélus, aucune autre personne ne s’étant présentée.

Projets 2023  présentés par Franceline Legrand :

Pour information, mais beaucoup d'entre vous le savent déjà, les Amis du Vieux Verneuil annoncent leurs conférences et autres activités sur leur blog consultable en tapant tout simplement sur la barre de recherche "lesamisduvieuxverneuil" tout attaché. Sur ce blog, vous pouvez poster questions et commentaires, nous vous répondrons.

Et avant de vous annoncer le déroulé de notre calendrier prévisionnel, je voudrais rappeler les objectifs de notre association qui sont au coeur de l'activité que nous menons tout au long de l'année et qui génèrent une grande part, pas toujours très visible, de notre travail :

Nos activités plus visibles se déroulent à période fixe tout au long de l'année et sont aussi rythmées par notre participation à des manifestations de plus grande envergure :

4 conférences :

les 28 mars, 30 mai, 26 septembre et 28 novembre à 20h à Salomon de Brosse.

La prochaine sera celle de Roger Puff sur le général Sarrail, dont une place de Verneuil porte le nom.

Les autres auront pour thème : l'IGN par René Duru, les orphelinats de l'Oise par Roger Puff et Christian Tauziède, Huyghens par Bernard Lefrançois.

4 bulletins :   

Le prochain sera celui de Robert Poitou sur l'usine chimique Kuhlmann-Francolor de Villers-Saint-Paul.           Sont aussi attendus : les bornes armoriées de la forêt d'Halatte par Jean-Marc Chalot, le parc Alata, 20 ans  de recherches préventives par Virginie Huyard et le général Sarrail par Roger Puff

Articles dans le Vernolien :             

Ils paraissaient tous les 2 mois, mais désormais pour s'adapter à la nouvelle périodicité du Vernolien ce sera chaque trimestre.

En mars : un article de Christian Tauziède sur Louis Crussard

Quelques articles sont prévus pour la Gazette de Senlis dont Jean-Marc Chalot est rédacteur.

1er et 2 avril 2023 : Les AVV auront enfin l'honneur de jouer devant vous "Ah ! Ça ira", pièce écrite par Yvan et Arlette Sarrazin, interprétée par le 2ème groupe de la Compagnie théâtrale de Verneuil, accompagnée par le Choeur des aulnes et une jeune violoniste de l'école de musique de Verneuil.

21 mai : participation au défilé de la fête patronale de Verneuil

17 juin : participation aux journées européennes de l'archéologie avec la visite guidée du site de Bufosse

début septembre : participation au forum des associations de Verneuil

16 et 17 septembre : participation aux journées européennes du patrimoine

Nous restons à l'écoute de toutes vos suggestions.

La parole est ensuite donnée à Monsieur le Maire, Phlippe Kellner, qui assure reconduire la même somme de subvention aux  AVV, et est d’accord pour acquérir le panneau des enduits peints des Tronces.

Il informe que les arbres qui poussaient  dans les vestiges du château ont été déblayés, le bas du château sera engazonné et les pierres éparpillées seront  triées : il précise que la visite de l’intérieur du château est toujours interdite ;

Il ajoute  que l’église a besoin de sérieux travaux après la visite de la DRAC et de l’ABF  et qu’un cabinet d’études est sollicité  également pour l’aménagement du centre-ville, qu’il prévoit des jardinets autour de l’église et pas de bâtiments, et qu’il y aura un parking de 80 places près des logements de l’armée, et enfin qu’il déplore d’avoir encore à payer de lourdes pénalités pour le manque de construction de logements sociaux.

Par ailleurs, il fait remarquer que le coût d’impression des revues est devenu trop cher, et qu’en conséquence, le VERNOLIEN  ne paraîtra plus que trimestriellement, mais qu’il y aura une petite gazette… et que le tirage des bulletins des AVV pourra quand même se faire  avec l’aide de la CCPOH.

Il insiste sur le fait que la forêt fait aussi partie de notre patrimoine et qu’à ce titre il faut la protéger et continuer à planter diverses essences d’arbres : sur la prairie de  la Talmouse, on plante aussi des arbres, on nettoie le ru et on garde les mares…

Il rappelle qu’il y a un beau sentier de la diversité et qu’on y mettra d’autres panneaux d’information… Le village doit rester village et donc le PLU  devra en respecter l’état.

Enfin, le maire nous précise que les livres sur l’histoire de Verneuil, achetés par la mairie,  sont des cadeaux pour les baptêmes ou mariages ou pour des associations, ou des élus en visite…

Question dans la salle : Monsieur le maire, que devient le manoir Salomon de Brosse ?

On y transfèrera l’école de musique et le comité de jumelage, répond-il,  et il y aura une salle pour les expositions, mais d’abord il nous faut trouver l’argent pour sa restauration ; et  il ajoute que Verneuil a été écarté du projet « cœur de ville ».

Dominique Lavalette, conseillère départementale, prend ensuite la parole, disant qu’elle rejoint les propos du maire sur les questions de patrimoine, qu’elle est contre les pénalités à propos des logements sociaux, qu’il faut préserver l’environnement, et que le recensement des chemins ruraux a été fait ; le maire ajoute qu’ils sont inclus dans le nouveau PLU et que c’est une bonne nouvelle.

Dominique Lavalette rappelle que le département soutient les sociétés d’histoire et les actions en faveur de l’histoire et de la mémoire auprès des collégiens, en particulier.

Elle est heureuse de voir que les AVV assurent leur travail de mémoire et d’histoire ; elle  a aussi une pensée pour sa famille qui a été proche de Verneuil et des activités des AVV.

La séance étant close,  René Duru projette les diapositives des activités de l’année ainsi que le film sur l’église de Verneuil réalisé par Marc Niederhauser, et la soirée se termine par le verre de l’amitié accompagné de petits-fours.

Les Amis du Vieux Verneuil vous invitent à leur assemblée générale

le mardi 31 janvier à 20h30

salle Salomon de Brosse

Verneuil-en-Halatte

Les Amis du Vieux Verneuil sont heureux de vous annoncer la nouvelle date de la conférence de Jean-Marc Chalot sur les bornes armoriées de la forêt d'Halatte

La conférence de Jean-Marc Chalot

programmée le mardi 22 novembre à 20h30

Salle Salomon de Brosse à Verneuil-en-Halatte

a dû être ANNULÉE et est REPORTÉE à une date ultérieure

La forêt d’Halatte est riche en histoire et en patrimoine. De nombreux randonneurs ont pu remarquer le long d’un chemin ou dans un taillis des bornes de pierre présentant des dates, des sigles ou même des armoiries. Ce sont des bornes cadastrales, dont certaines ont près de 500 ans.

Bien que forêt royale, les monarques cédèrent très tôt une partie de la forêt d’Halatte aux nombreux établissements religieux de Senlis ou des environs, et à quelques seigneurs laïcs, aliénations qui atteignirent jusqu’à la moitié de la superficie de la forêt. Et pour régler les confits, il fallut borner les bois. Anne de Montmorency, connétable de France et seigneur de Chantilly, fut le premier, en 1540, à faire poser en forêt d’Halatte des bornes avec ses armoiries. Cet ensemble exceptionnel et homogène de 55 bornes armoriées, qui a traversé cinq siècles d’histoire quasi intact, a fait l’objet d’une demande de protection au titre des Monuments Historiques. Et d’autres propriétaires en firent de même dans les siècles suivants.

La conférence présentera l’histoire des différents bornages armoriés de la forêt d’Halatte.

Les Amis du Vieux Verneuil sont heureux de vous proposer le mardi 27 septembre à 20h30 une conférence de Robert Poitou.

Cette conférence évoque la vie de l'usine chimique de Villers-Saint-Paul (Oise).

La construction initiale par la Compagnie des Matières colorantes pendant la 1ère Guerre mondiale alors que tout faisait défaut : la main d’œuvre qui est mobilisée, les matériaux et les moyens de transport réservés en priorité à l'armée.

La difficile maîtrise des résidus de production, sources de pollutions, qui provoquent l'hostilité des populations avoisinantes.

La fusion avec les établissement Kuhlmann en 1924.

Le développement des productions et leur diversification pendant l'entre-deux-guerres.

L'intégration en 1941 à Francolor, groupe franco-allemand créé pendant le 2ème Guerre mondiale.

L'essor et les partenariats de l'usine pendant les Trente Glorieuses.

Comme chaque année les Amis du Vieux Verneuil sont heureux de vous proposer la découverte du riche patrimoine vernolien :

- sa ferme gallo-romaine de Bufosse

- son église Saint-Honoré dont l'origine remonte au XIIème siècle et dont le style dominant est le gothique flamboyant

- les maquettes du village et du château d'Henri IV et Henriette d'Entragues, dont seuls subsistent les vestiges, au Manoir Salomon de Brosse

(voir horaires sur figure ci-dessus)

Tout savoir sur le RADAR (acronyme anglais de RAdio Detectiuon And Ranging) avec Philippe Coutelle,

Ce sera le mardi 31 mai 2002 à 20h30 au Manoir Salomon de Brosse à Verneuil-en-Halatte.

Le soldat Edmond Gras né à Verneuil le 2 décembre 1888, mobilisé au 120^e régiment de ligne basé à Saint-Denis, a été mortellement fauché par une automobile le 3 juin 1911 à Epinay-sur-Seine au retour d'une mission de garde du dépôt de tramways d'Enghien-Trinité. Cette garde a été décidée suite à la grève des chauffeurs de la compagnie des tramways de Paris qui a particulièrement affecté les lignes du secteur Nord.

L'accident

Ce 3 juin 1911 vers 23 heures, la vingtaine d'hommes de la 2^e compagnie du 120^e régiment d'infanterie, dont fait partie Edmond Gras, rentre à la caserne après avoir assuré le service d'ordre au dépôt des tramways depuis le matin à 4 heures. Une automobile roulant à vive allure et lanternes éteintes vient percuter la colonne des militaires faisant un mort (le soldat Gras) et 5 blessés dont 2 grièvement.

Le lendemain, de Verneuil, les frères de la victime Henri et Georges Gras se rendent à bicyclette à la caserne de Saint-Denis où ils arrivent dans l'après midi devançant leurs parents de quelques heures.

L'Hommage à Saint-Denis

Le 9 juin 1911 une cérémonie est organisée à Saint-Denis pour permettre aux camarades du 120^e régiment de ligne de rendre un dernier hommage à leur frère d'arme. Un imposant cortège avec de nombreux militaires accompagne la famille depuis l'hôpital, où a eu lieu la levée du corps, jusqu'à la basilique pour le service funèbre.

Les Obsèques à Verneuil

Les obsèques d'Edmond Gras ont lieu à Verneuil le 17 juin 1911. Sur la place de l'église, une assistance nombreuse attend le corbillard entouré d'un détachement du 120^e régiment d'infanterie, suivi par la famille, le maire et les conseillers municipaux, des représentants de la société de gymnastique de Verneuil et de la section de pompiers de Verneuil. Pour la circonstance, l'entrée de l'église est drapée de tentures blanches et de drapeaux tricolores.

Au cimetière, M. Bénaut au nom des sapeurs-pompiers, M. Leclère au nom des jeunes de la commune de Verneuil et un soldat du 120^e régiment d'infanterie prennent la parole pour témoigner leur sympathie à la famille du défunt.

La tombe du soldat Gras

Le soldat Edmond Gras est issu d'une famille modeste. Ses parents sollicitent l'aide du bureau de bienfaisance de la commune pour l'enterrement de leur fils. Le conseil municipal de Verneuil réuni en session extraordinaire le 28 décembre 1911 approuve la délibération du bureau de bienfaisance. En réunion extraordinaire le 17 avril 1912, il décide à l'unanimité des présents d'exonérer la famille Gras du prix de la concession du cimetière pour la sépulture de son fils décédé en service commandé. Le maire, M. Normand, transmet  un extrait de la délibération au sous-Préfet de Senlis et lui demande d'annuler le titre de recette de 150 F correspondant.

Le 12 septembre 1911 Henri Gras né le 21 juillet 1892, jeune frère du défunt Edmond, s'engage pour trois ans. Il est affecté au 120^e régiment d'infanterie de Saint-Denis où il accède au grade de Caporal clairon. Il est tué au combat de Cesse le 27 août 1914.

Dans l'impossibilité d'identifier le corps, il n'a pas de réelle sépulture.

Devant la tombe d'Edmond Gras, les parents unissent dans leur recueillement leurs deux enfants partis trop tôt.

Cette triste évocation apporte un éclairage différent sur cette tombe atypique où un fusil remplace la branche horizontale de la croix.

La Famille Gras subsiste à Verneuil au vingtième siècle par le troisième frère Georges dont les filles s'unissent aux familles Sauval et Salvat et par la sœur d'Edmond qui épouse un Bonnaventure.

.Robert POITOU pour Les Amis du Vieux Verneuil

Depuis une quinzaine d’années, une rue de Verneuil porte le nom d’Allée Étienne Régis Audibert, honorant ainsi une figure majeure du CERCHAR (Centre d'Etudes et Recherches de Charbonnages de France) et donc de notre cité.

Depuis le CERCHAR est devenu l'INERIS, Institut national des risques et de l'environnement industriel.

Étienne Audibert naît à Marseille le 14 mai 1888. Il fait de brillantes études : il est major de l’École polytechnique à 22 ans puis intègre l’École des mines de Paris. Diplômé en janvier 1914, il entre au Corps des mines, la haute administration française en charge de la surveillance des mines. De 1914 à 1920, il exerce au Service des mines d'Alès (Gard). Il participe à la Grande guerre en tant qu'officier artilleur. En 1920, il est nommé directeur de la Station d'Essais de Montluçon (Allier). Ce centre de recherches sur la sécurité dans les mines fait suite à la Station d'Essais de Liévin (Pas-de-Calais), mise en place en 1907 à la suite de la terrible catastrophe de Courrières (1099 morts), dirigée par Jacques Taffanel et détruite au cours de la Première guerre mondiale.

Audibert poursuit brillamment les recherches conduites à Liévin par Taffanel et en élargit le champ. Les travaux portent sur le grisou, les poussières, les explosifs, la silicose, mais aussi la cokéfaction et l'agglomération du charbon. En 1924, Audibert est appelé à diriger simultanément la Société Nationale de Recherches sur le Traitement des Combustibles sise à Villers-Saint-Paul. Il installe ses bureaux et son domicile à Senlis. Il développe les échanges avec les centres étrangers de recherche minière, instaurant notamment des réunions bisannuelles de leurs directeurs. La seconde conférence internationale se tient à Montluçon en 1933 et, plus tard, l'un d'entre elles est organisée à Verneuil. Audibert met en place des conférences-stages d'instruction pour les ingénieurs des mines. Tous les deux ans, il fait, devant la profession réunie, une revue des connaissances en matière de sécurité. Selon le témoignage de participants, il y brille d'un « éclat incomparable » car c'est un orateur « étincelant » qui sait captiver son auditoire.

La Seconde guerre mondiale vient interrompre cette période d'intense activité. Après un court exode, Audibert revient à Senlis et, en janvier 1941, le préfet le nomme maire de cette ville afin d’y réorganiser l'administration municipale. En novembre de la même année, il est poussé à démissionner suite à des dénonciations pour avoir critiqué les méthodes de l'occupant et, début 1942, il est jugé par le tribunal militaire allemand d’Amiens : celui-ci le condamne à six mois de prison. Enfermé à Amiens, il est libéré en mai 1942 grâce notamment au versement d'une rançon de 100 000 francs. Plus tard, en juin 1944, il est arrêté par la Gestapo et déporté au camp de concentration de Neuengamme, près de Hambourg. Libéré, il est ramené en France en mai 1945 par les Américains mais il est alors dans un état physique lamentable et il apprend la mort de sa femme pendant sa déportation.

Sa haute autorité morale et sa compétence exceptionnelle l'amènent à être appelé à de hautes responsabilités : vice-président du Conseil général des mines en mai 1945, président d’Électricité de France en 1947, président des Charbonnages de France en 1948. Ayant rêvé pour la France d'un grand centre de recherche pour les houillères, il œuvre, dès son retour de déportation, pour la création du CERCHAR, le 1^er juillet 1947. Il prend la direction de ce nouvel organisme qui poursuit les travaux de Montluçon et de Villers-Saint-Paul. Il en développe les effectifs et conçoit et fait réaliser, de 1948 à 1950, les laboratoires de Verneuil. La première tranche du CERCHAR est mise en service le 1^er juillet 1950 et d'autres agrandissements suivent, toujours sous la direction magistrale d'Audibert.

En reconnaissance de son action, Étienne Audibert reçoit la haute distinction de Grand officier de la Légion d'honneur le 14 décembre 1949. Travaillant au maximum de ses forces, il est le chef incontesté du CERCHAR, s'impliquant lui-même dans les travaux de recherche et les supervisant à la lueur de son expérience. Plusieurs problèmes successifs de santé l'obligent à prendre du repos puis à abandonner la présidence de Charbonnages de France et à se concentrer sur son but principal, la science appliquée. Une dernière attaque l'abat alors qu'il est toujours aux commandes de la grande équipe du CERCHAR qu'il a constituée et animée. Il décède le 6 juin 1954 à Paris, alors qu'il n'a que 66 ans.

Christian Tauziède pour les Amis du Vieux Verneuil

Source principale : "Etienne Audibert, 1888-1954, Sa vie ses travaux", par Lambert Blum-Picard, Vice-président du Conseil général des Mines,