Poète, journaliste, enlumineur, entomologiste : Alphonse Labitte (1852-1934)

Publié le 10 Mars 2018

On parle aujourd'hui de "slasheur" pour désigner une personne qui exerce plusieurs métiers, pratique qui semble appartenir à notre siècle. Mais la conférence que Roger Puff nous présentera le 27 mars à 20h30, salle Salomon de Brosse, mettra en avant un personnage très éclectique, doué dans maints domaines : Alphonse Labitte (1852-1934), poète et entomologiste ; il n'avait pas attendu notre siècle pour pratiquer avec passion des professions variées dans lesquelles il excella en son temps…

Poète, journaliste, enlumineur, entomologiste : Alphonse Labitte (1852-1934)

Il est né à Paris d'un père originaire de Camprémy dans l'Oise. Orphelin, il sera éduqué à Marsauceux, un village d'Eure-et-Loir, où il s'épanouira dans l'amour de la nature et tout particulièrement des insectes ; c'est là qu'il rencontrera sa future épouse. A 20 ans, employé à Paris, il sera poète et mélodiste pour de nombreux compositeurs de musique, puis critique d'art et secrétaire général d'une école de théâtre,  ami entre autres de Jules Renard et de Théodore de Banville… On le retrouve en 1889 rédacteur en chef du Progrès de l'Oise à Compiègne. De retour à Paris, il se consacre à l'enluminure en écrivant des ouvrages de référence et en éditant des revues spécialisées. Mais c'est à l'entomologie qu'il emploiera le reste de sa vie ; il entre à 50 ans comme attaché au Muséum national d'Histoire naturelle à Paris. Dans son laboratoire en sous-sol de la rue de Buffon, il élève des insectes et se bat pour la création d'une ménagerie d'insectes à Paris ; il organise notamment une exposition d'insectes vivants au Jardin des Plantes. Malheureusement la Guerre de 1914-1918 met fin à son projet. Il poursuivra néanmoins ses activités entomologiques par l'écriture de très nombreux articles de vulgarisation pour des revues et des quotidiens, tout en poursuivant son rêve d'insectarium à Paris. Ce rêve se concrétisera partiellement, mais sans lui, retourné s'installer pour finir ses jours dans son cher Marsauceux.

Rédigé par Les Amis du Vieux Verneuil

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