Charles Troufleau, poète et soldat, né à Clermont (Oise), tombé sur le front d'Orient

Publié le 5 Novembre 2016

Deux des membres des Amis du Vieux Verneuil ont eu l’occasion d’intervenir au colloque « L’Oise en guerre : 1915-1917 » à Clermont.

Ouverture du Colloque

Ouverture du Colloque

Robert Poitou a proposé un exposé "Les usines de l'Oise pendant la guerre" dans la thématique "Les civils de l'arrière-front" le vendredi 30 septembre.

Robert Poitou

Robert Poitou

Il s’appuyait sur la conférence qu’il avait présentée devant les Amis du Vieux Verneuil « Les usines de l’Oise et l’effort de guerre » le 29 mars dernier.

Roger Puff

Roger Puff

Roger Puff présentait quant à lui "Charles Troufleau, un écrivain né à Clermont, tombé sur le front d'Orient" dans la thématique "Le Clermontois" samedi 1er octobre à 14h00. Il avait déjà évoqué succinctement cet écrivain dans sa conférence-lecture « Les hommes de lettres de l’Oise tombés pendant la Guerre 14-18 » en mai 2014 à l’occasion de notre exposition « Verneuil-sur-Oise 1914-1918 ».

Charles Troufleau est né à Clermont en juillet 1878, son père y étant principal du collège. Après de brillantes études à l’Ecole Normale supérieure, il a été successivement professeur à Angers, Belfort et Bordeaux. Mobilisé le 2 août 1914 au 242ème Régiment d’Infanterie de Belfort, il a d’abord été engagé dans la campagne d’Alsace, puis sur le Front d’Orient, où capitaine adjudant-major, il a été mortellement blessé à la tête de ses troupes à Pisoderi face aux Bulgares.

Il avait débuté une carrière prometteuse de poète et d’écrivain parallèlement à celle d’enseignant.

Après la Guerre, son très beau poème « La lettre » écrit à son épouse depuis le front a été largement utilisé pour les commémorations de l’Armistice jusqu’en 1938.

J’aurais voulu t’écrire une lettre très belle,

Une lettre à relire un jour entier tout bas ;

Mais j’ai la tête vide, et la phrase rebelle,

Et les grands mots, vois-tu, je ne les aime pas.

J’aurais voulu t’écrire, avec toute mon âme […]

Il est inconnu à Clermont et oublié à Belfort, où toutefois Robert Billerey, un historien local, a en 2014- lui aussi - tiré de l'ombre "ce poète original, professeur passionnant et officier courageux".

Au Panthéon

Au Panthéon

Son nom est cependant gravé sur les plaques commémoratives du Lycée de Bordeaux et de l’Ecole normale supérieure, ainsi qu'au Panthéon aux côtés des 560 écrivains morts pour la France en 1914-1918.

A l’issue de sa conférence, Roger Puff a suggéré aux élus de la ville de Clermont d’honorer son enfant, Charles Troufleau, à l'occasion de la cérémonie du 11 novembre, 100 ans après sa disparition.

Invitation à la cérémonie du 11 novembre 2016

Invitation à la cérémonie du 11 novembre 2016

Son souhait a été exaucé et il sera rendu hommage à Charles Troufleau, ce natif de Clermont, le 11 novembre prochain. Son poème « Le Lettre » sera sans doute lu par une élève du collège que son père dirigeait entre 1875 et 1878 ?

Les Amis du Vieux Verneuil vous invitent à accompagner Roger Puff à cette cérémonie.

Rédigé par Les Amis du Vieux Verneuil

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